rotten spirit - (( Dorian ))

caractere ›› Ambitieux, Dorian porte haut le célèbre appétit d'honneurs qui caractérise les Gray, et pour assurer son succès, il a toujours été prêt à mettre beaucoup sur la table. Les alliances, trahisons et promesses n'ont aucun secret pour cet homme qui sait se faire tour à tour caressant et retors, avec l'intelligence machiavélique des calculateurs qui cherchent toujours à avoir un coup d'avance, et affichent une fausse nonchalance destinée à tromper les moins vigilants. C'est que la façade est agréable, avec son humour ravageur, tour à tour piquant ou moqueur, son sourire chaleureux, volontiers séducteur, qui dissimule habilement son regard cynique et sans concession sur un monde dont il n'ignore ni la laideur, ni la cruauté.

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mon pire défaut la rancune
ma plus grande qualité la ruse
mon pêché mignon une cigarette après l'amour
le pire tue l'amour les chaussettes pendant l'amour
mon signe astrologique bélier
je crois au surnaturel ? absolument pas
je crois au coup de foudre ? oui
je suis superstitieux ? non

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mon plat préféré ? les lasagnes
ma saison préféré ? l'été
mon parfum de glace préféré ? chocolat
ma destination de rêve ? un endroit éloigné de tout pour y passer quelques jours à l'abri des regards avec la femme aimée
mon animal domestique préféré ? les chats

regrets - 80%mensonges - 70%secrets - 90%      

mon plus gros regret Ne pas avoir insisté pour arracher Rebecca à son mariage arrangé. Dorian n'a pas osé offrir son argent pour racheter les dettes, s'imposer, tenir tête à son père, à celui de Rebecca. Et puis, c'était son choix à elle, de quel droit pouvait-il dicter sa vie, avec ses poches cousues de dollars ? Il aurait dû. Il aurait dû se lever, lors du mariage, dire "je m'y oppose", lui déclarer sa flamme devant toute l'assemblée, la ravir dans ses bras et l'emmener loin de tout ça. Il ne l'a pas fait, et s'est condamné à une vie vécue derrière les portes closes et les regards discrets, amoureux d'une femme qui ne sera jamais sienne.
mon plus gros secret Depuis vingt-trois ans, Dorian est l'amant d'une femme mariée, le père biologique de ses enfants. Il est l'amant de sa première collaboratrice. De sa meilleure amie. Il est l'homme caché, le père inconnu, l'ombre au-dessus d'un mariage raté, qu'il contribue chaque jour à faire échouer, et il n'en éprouve aucun remords, par-dessus le marché.

(décrire ici des anecdotes concernant votre personnage. un minimum de cinq anecdotes de trois lignes chacune sont demandés ou narration de votre personnage de 400 mots) Les corps ondulaient sur la piste, et le carré VIP bruissait de murmures. La langueur discrète des uns faisait écho à la passion sulfureuse des autres. Entre les danseurs et les observateurs se jouait un jeu pervers d’envie et de secret. Accoudé nonchalamment au bar, Dorian laissait ses yeux fauves caresser tendrement les silhouettes, épousant du regard les courbes comme les aspérités. Ses lèvres se trempèrent dans l’alcool, et sa chaleur le réchauffa délicieusement. Dans cet endroit soigneusement sélectionné, ses instincts jouisseurs trouvaient à s’épanouir. Et bientôt, il y aurait sa photographie en une d’un blog de paparrazis qui ferait tourner la tête des rombières en mal de sensations fortes et désireuses de vivre à travers lui leur rêve fantasmé d’une vie dorée.

Ces fantasmes, il les entretenait à dessein, autant pour se protéger que par goût de la provocation. Son succès était sa seule défense. Durant des années, il avait peu à peu forgé son parcours parfait : scolarité sans accroc, études brillantes à Yale, en sciences politiques, premiers contrats d’assistants parlementaires pour se familiariser avec ce monde qu’il côtoyait en invité aux premières loges depuis l’enfance, embauche dans un prestigieux cabinet de lobbying, années à monter patiemment son réseau, et enfin, la consécration. Il avait accompli sa mission, le nom de Gray résonnait à nouveau dans les couloirs de Washington.

Elu démocrate, généreux donateur des belles causes, promoteur raisonné des énergies renouvelables, engagé dans les combats pour de meilleurs salaires et une réforme de la justice, Dorian aurait pu être un homme bien. Ses engagements parlent pour lui. Et le pire, c’est qu’au fond de lui, il y croit sincèrement. Peu importe ce qu’il a fait comme lobbyiste. L’essentiel était d’arriver à ses fins, à cette marche vers le pouvoir, pour faire passer les réformes qui lui importe. Passionné par la politique, profondément, il vit pour cette dernière, a toujours été un débatteur emporté car convaincu intimement du bien-fondé de ses causes. Il a bonne presse, et ses frasques sentimentales sont pardonnées au nom de la liberté d’aimer.

Et pourtant, Dorian a toujours su que les mauvaises langues ont raison sur son compte. Parce que depuis son adolescence, il est éperdumment épris de sa meilleure amie. Il aurait voulu l’épouser, faire sa vie avec elle. Elle a été son premier baiser, sa première fois, ses premières larmes. Elle est son roc, son horizon. Il en est fou. Leur couple, une évidence, n’a jamais été clairement dit. Les deux patriarches se détestant, ils se disaient qu’il faudrait simplement du temps. Ils ne l’ont jamais eu, parce qu’elle a dû épouser pour des raisons familiales un autre homme. Et depuis toutes ces années, leur amitié d’enfance les protège des regards interrogateurs sur leur proximité. Fidèle alliée, communicante d’exception, elle a été sa directrice de campagne, puis sa directrice de cabinet, désormais. Et c’est lui qu’elle va trouver le soir, pas son mari, depuis des années. C’est lui qu’elle aime.

C’est à lui que ses enfants ressemblent.

La mine sombre, à ressasser ces pensées, Dorian se redressa, remit son verre sur le comptoir et s’avança vers une jeune femme. Il commença à danser, se rapprochant avec aisance, agrippant son regard de ses orbes bleues, un sourire en coin aux lèvres, les pupilles caressantes, le compliment affleurant à sa bouche. Comme de nombreux soirs où ils sont séparés, il entretiendra sa mauvaise réputation avec délectation, et tandis que ses lèvres cherchaient celles de sa danseuse, qu’il rapprochait leurs corps pour les faire onduler de concert, l’homme sourit sarcastiquement sous le baiser offert.

Il était, après tout, l’infidèle le plus fidèle.