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 keep calm it's a beautiful day ((dorian & rebecca))

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Rebecca Montgomery
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MessageSujet: keep calm it's a beautiful day ((dorian & rebecca))   keep calm it's a beautiful day ((dorian & rebecca)) EmptyDim 27 Mar - 17:56

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― Dorian&Rebecca || TW : adultère, mariage forcé
Un matin de plus où la première chose que tu faisais c’était de te soulager l’estomac dans les toilettes. Tu avais mangé quelque chose de pas frais il y a une dizaine de jours, pourtant t’avais l’impression que ton estomac était toujours en vrac, car tu restais toujours très nauséeuse, et tu finissais par vomir quotidiennement et ça, plusieurs fois par jour. Tu te disais que ta petite dernière qui était en crèche avait dû surement te refiler une gastro en plus vu que tes vomissements ne cessaient toujours pas. Mais toi tu n’as jamais été du genre à t’inquiéter pour si peu, tout allait rentrer dans l’ordre très rapidement, la fatigue que tu accumulais ne devait pas t’aider à combattre ce fichu virus rapidement. Tu prenais une bonne douche chaude, ton petit rituel du matin, avant de te préparer. Ton mari dormait encore, ainsi que les enfants, tu pouvais profiter de ce petit moment tranquille. Enfin prête, tu descendais dans la cuisine préparer le petit déjeuner de tes enfants, avant de les réveiller. La villa était tout de suite beaucoup plus animée, tu avais la chance d’avoir un fils de bientôt cinq ans ainsi qu’une jolie princesse de dix-huit mois. Même si tu ne t’étais jamais projeter en tant que mère de famille il y a encore de ça quelques années, maintenant tu te sentais totalement épanouie dans ce nouveau rôle. Ta première grossesse avait été accidentelle, tandis que la seconde avait été désirée, mais tu aimais tes enfants de la même manière et ils étaient tes plus précieux cadeaux. Tu quittais la villa avec tes deux enfants, embrassant avant de partir ton mari qui buvait son café dans la cuisine. Si beaucoup de familles dans le quartier faisaient appel à des nounous pour gérer leurs enfants, toi tu essayais d’être un maximum présente pour eux. Bien sûr tu travaillais, mais tu t’efforçais d’être là chaque matin, et de ne pas rentrer trop tard les soirs. Tu refusais de voir quelqu’un d’autres gérer tes enfants, parce que toi lorsque tu étais enfant tu passait d’avantage de temps avec la nounou plutôt qu’avec tes propres parents, et ce n’était pas ce que tu voulais pour tes deux trésors. Tu déposais l’ainé à l’école, puis tu changeais de direction pour déposer ta fille à la crèche. Tu préférais ce mode de garde pour elle, persuadée que la sociabilisation avec d’autres enfants ne pourrait que lui être bénéfique. Tu retournais chez toi, passant devant des villas aussi belles et grandes les unes que les autres, tu avais la chance de grandir dans le quartier dit riche de la ville. Tu montais dans ta voiture, avant de te rendre au cabinet où tu travaillais, tu te garais juste devant, un des avantages d’être la directrice de cabinet. A ton arrivée tout le monde te saluait, tu étais pertinemment consciente que certains avaient même peur de toi, et ça t’amusais. Tu t’installais à ton bureau, avant de te mettre au travail, commençant par lire tes mails, mais tu sentais que la concentration était compliquée. On t’apportait ton café matinal qui ne te donnait pas du tout envie, tu te sentais encore trop barbouillée, et la dernière chose que tu avais dû manger devait remonter à quarante-huit heures. Puis on frappait à ta porte tout semblait moins clair pour toi, tu te souvenais avoir vu Dorian arriver avec un assistant et lorsque tu t’es levée pour les saluer, tu perdais connaissance.

-

Alors que tu reprenais tes esprits, on t’emmenait déjà à l’hôpital, initiative de Dorian, surement ? Tu n’avais même pas la force de t’y opposer, tu ne te sentais vraiment pas au top de ta forme, et cet état ne te ressemblait pas, toi qui a toujours été assez hyperactive. Tu ne te souvenais pas trop de ce qui s’était passé, ni même de ce qu’on t’a fait à l’hôpital, mais lorsque tu reprenais réellement tes esprits, tu étais allongée sur un brancard, une perfusion à ton bras, et tes poches suspendus sur le pied à perfusion. Tu n’avais rien de grave, tu avais été examinée à ton arrivée et on avait rapidement pris tes constantes et perfuser pour pouvoir te resucrer, et fait un bilan sanguin, rien d’inquiétant, juste de quoi faire un bilan de routine. Mais ce passage là n’était pas très clair dans ta tête. Dorian était là près de toi, il t’avait dit que le médecin reviendrait lorsque les résultats de la prise de sang qu’on t’avait faite seraient disponibles.

« Le nombre d’heures de travail perdues inutilement… »

Que tu soupirais. Pourquoi l’avoir amené ici ? Tu allais bien, ça arrivait à tout le monde de faire des malaises – mais ne quasiment rien manger pendant plus de dix jours était beaucoup moins commun, mais ça tu te gardais bien de le dire.

« Aller viens on y va… »

Déclarais-tu à ton meilleur ami, tu n’avais aucune envie de rester d’avantage de temps ici, vous perdiez votre temps et vous perdiez du temps inutilement à l’équipe médicale.

« Dorian, je vais mieux, appelle une infirmière pour me retirer ça… »

Tu lui agitais ta main sous son nez pour lui montrer la perfusion au-dessus de ton poignet. Tu devais avouer que la perfusion de sucre t’avait fait le plus grand bien même si tu avais toujours cette sensation vaseuse.
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Dorian Gray
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MessageSujet: Re: keep calm it's a beautiful day ((dorian & rebecca))   keep calm it's a beautiful day ((dorian & rebecca)) EmptyDim 27 Mar - 20:13

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― Dorian&Rebecca || TW : uc
Dorian n’était pas un homme à qui on résistait. Encore moins quand la santé de la mère de ses enfants était en jeu. Quand Rebecca s’était effondrée sous ses yeux, il avait vu rouge. Littéralement. Son premier réflexe avait été de lâcher la mallette qui contenait ses dossiers pour se précipiter à son secours, vérifier son pouls, sa respiration, avec le calme apparent de l’homme appliquant à la lettre ses souvenirs des enseignements sur les premiers secours. Il avait ordonné qu’on appelle les urgences, et en son nom propre, « M. Le Sénateur Gray ». Il était monté d’autorité dans l’ambulance, tenant la main de sa première collaboratrice, et personne n’avait osé le faire descendre. M. Le Sénateur avait le regard suffisamment noir pour faire vaciller les plus courageux. Durant tout le trajet, il avait tenu la main de sa meilleure amie, lui murmurant que tout irait bien, qu’il était avec elle, qu’il allait veiller sur elle, comme toujours depuis leur enfance. Et une fois à l’hôpital, bien qu’il ne soit pas de sa famille – enfin officiellement – l’homme s’était imposé à ses côtés, sans que les soignants n’osent mettre à la porte le représentant politique, qui s’enquerrait avec impatience de l’état de santé de sa directrice de cabinet, l’expression de plus en plus ombrageuse. Par mesure de précaution, il avait ordonné que personne ne prévienne, pour le moment, le mari de Rebecca, disant qu’il s’en chargerait lui-même. Et il avait passé une demie-heure au téléphone pour décaler ses rendez-vous et autres obligations, tout en demandant à tel ou tel collaborateur de se reporter sur les dossiers les plus urgents. Méthodique, organisé, impassible, Dorian Gray ne laissait pas voir son inquiétude marquée. Quand enfin, il eut fini de réorganiser la journée en cours, et par prudence, les deux suivantes, il s’autorisa à rester sagement assis aux côtés de sa compagne officieuse et meilleure amie officielle. Et à attendre sagement les résultats de ses analyses. Silencieusement, il l’observait, une ombre furtive de tendresse apparaissant sur son visage, surtout quand elle se mit à râler. Il la reconnaissait bien là, mais cette fois, il se contenta d’un sourire doux avant de prendre sa main dans la sienne pour l’empêcher de l’agiter, tout en répondant :

« Sois sage, sinon tu risques d’avoir des calmants en plus du reste. »

La gentille moquerie avait pour but de détourner son attention du ballet médical autour d’eux, ainsi que de la situation. Parce qu’honnêtement, à cet instant, le travail était à mille lieues de ses préoccupations. Ce qui comptait, pour Dorian, c’était de s’assurer que Rebecca n’ait rien, et accessoirement, il risquait d’être beaucoup plus attentif à ne pas la surcharger dans les jours à venir, quitte à prendre certains dossiers pour lui. Elle était peut-être sa directrice de cabinet, le rouage essentiel de son empire politique, mais elle restait avant tout la femme de sa vie, et il était donc impensable qu’il soit responsable d’un problème de santé. Et il allait houspiller le secrétariat et les assistants dès son retour pour ne pas être assez diligents, et ne pas assez décharger Rebecca. Un bref instant, il se demanda ce qu’il ferait, s’il lui arrivait quelque chose. Au-delà de la folie due à la douleur insondable qu’il ne manquerait pas de ressentir, il songea surtout à leurs enfants. Est-ce qu’il oserait engager une procédure de reconnaissance de paternité et faire face au scandale, pour se battre afin de ne pas les laisser entre les mains d’un homme qui n’aurait dû avoir aucun droit sur eux ? Il ignorait ce que Rebecca souhaiterait, dans une telle situation. Et si elle voulait que le secret demeure, est-ce qu’il saurait l’accepter ? Continuer son existence comme si de rien était ? Comme s’il ne regardait pas discrètement, et avec un rien de fierté, ses traits se refléter dans certaines expressions de son fils, de sa fille ? Il suivait leurs progrès par Rebecca, était présent dans leur vie. Il les aimait, ses enfants. Et les voir appeler un autre « Papa » avait quelque chose de déchirant. Comme il enrageait chaque fois qu’il devait être témoin d’une marque d’affection publique du mari de Rebecca envers cette dernière. Parce que cela aurait dû être sa place. Mais la sienne ne se manifestait que portes fermées, rideaux baissés. Il en crevait de jalousie, chaque jour, depuis tant d’années. Il avait pensé s’habituer. Futile espoir : on ne s’habituait jamais à l’envie. Un autre avait la vie qu’il aurait dû avoir. Il avait la femme qu’il aimait, il avait ses enfants. Il avait tout. Sauf l’amour et la passion. Sauf que cela, personne n’en était témoin. Serrant un peu plus fort la main de Rebecca, Dorian murmura, pour qu’elle seule l’entende :

« J’ai besoin de savoir que tout va bien, d’accord ? J’étais mort d’inquiétude quand tu es tombée devant moi, alors s’il te plaît, laisse-moi entendre que tout va bien, et ensuite, on s’en ira. Mais je ne partirai pas avant d’être certain que tu vas bien. Et je suis prêt à t’attacher à ce lit pour ça. »

Dorian était mortellement sérieux, et sa voix trahissait la sincérité de son inquiétude. Doucement, il ajouta, plus bas encore, les yeux pétillants de malice, cette fois, pour atténuer précisément le caractère inquiétant de la situation :

« Même si je préférerai t’attacher à un lit dans d’autres circonstances. »

Le célèbre humour Gray était de retour, et il espérait faire rire Rebecca, ou qu’elle le dispute gentiment pour ses disputes, comme ils en avaient l’habitude dans leurs marivaudages galants. Après tout, il était là pour la soutenir, faire passer le temps plus vite et la distraire le temps qu’un médecin arrive.
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MessageSujet: Re: keep calm it's a beautiful day ((dorian & rebecca))   keep calm it's a beautiful day ((dorian & rebecca)) EmptyDim 27 Mar - 21:23

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― Dorian&Rebecca || TW : uc
Tu soupirais d’avantage, tu voulais vite partir d’ici, tu trouvais déjà que tu allais mieux, vous alliez vous retarder dans votre travail, alors à quoi bon perdre du temps qui est si précieux ? Malheureusement Dorian ne semblait pas vouloir écourter cette petite visite aux urgences. Tu ne pouvais que le croire lorsqu’il partageait l’inquiétude qu’il avait eu lorsqu’il t’avait vu tomber, parce que toi tu aurais eu la même inquiétude si les rôles avaient été inversé. Tu ne préférais pas penser au fait qu’un jour il pourrait lui arriver quelque chose de grave, car déjà vivre loin de lui t’étais insupportable alors tu n’étais pas sure de réussir à pouvoir vivre sans lui à tes côtés. Mais tu étais vraiment têtue, tu voulais vraiment partir au plus vite, toi la femme la plus impatiente de la Terre… Tu ne supportais déjà plus l’odeur de l’hôpital. Tu pouvais te vanter d’avoir une santé de fer, dans tes souvenirs à part pour tes suivis de grossesse et accouchements tu n’avais jamais eu besoin de te rendre dans les hôpitaux. Bien sur depuis que tu étais mère tu avais dû venir pour tes enfants, mais fort heureusement pour des choses bégnines. Plus vite tu partirais d’ici et mieux ce serait.

« Si je me suis évanouie c’est certainement ton charme qui m’a foudroyé. »

Il valait mieux en rire, mais tu n’aimais pas le ton sérieux qu’il prenait. Et si finalement tu avais quelque chose de plus grave qu’une indigestion ? Tu savais que tu aurais la chance de pouvoir te payer les meilleurs et les plus chers traitements du pays (grâce à ton cher mari), mais quelque fois ce n’était pas suffisant. Un frisson te parcourait le corps, mais tu préférais chasser ses mauvaises pensées de ton esprit, car rien que d’y penser tu avais peur, peur pour toi, pour lui, pour tes enfants… Mais heureusement sa remarque te fit sourire.

« Tu devrais m’attacher, je suis sure que tu ne m’as jamais trouvé aussi sexy qu’en cet instant précis. »

Tu agitais doucement ton corps dans ta merveilleuse tenue d’hôpital, tu étais loin d’être la plus élégante en cet instant, heureusement que ton maquillage et ta coiffure remontaient un peu le niveau. Tu commençais à toucher ta perfusion, l’envie de l’arracher te titillait de plus en plus. Puis soudain quelque chose te venait en tête.

« Il n’est pas au courant que je suis ici ? »

Dorian savait très bien de qui tu voulais parler, tu parlais bien entendu de ton mari, car même si la présence de Dorian à tes côtés te semblait si naturelle, ce n’était pourtant pas lui l’homme qui devrait se trouver officiellement à tes côtés, ce n’était pas lui ton mari, Dorian était ton amant, même si aux yeux de la société Dorian était ton meilleur ami. Tu espérais que personne ne l’avait prévenu, tu n’avais aucune envie de le voir débarquer ici, car même si il t’avait toujours respecté, même s’il semblait t’aimer tu préférais rester ici avec Dorian, car après tout c’était lui que tu aimais réellement, celui pour lequel tu donnerais ta vie, c’était lui avec lequel tu voulais tout partager, même ces quelques heures aux urgences, si il y avait une personne que tu voulais voir à tes côtés c’était Dorian et personne d’autre. Puis soudain tu voyais passer quelqu’un dans le couloir. Tu lâchais sa main en voyant passer une infirmière, lui faisant un signe de main accompagné d’un ‘mademoiselle’ pour qu’elle vienne jusqu’à vous.

« Excusez-moi il y en a encore pour longtemps ? Parce qu’il faut vraiment qu’on parte maintenant, nous avons énormément de travail. »

La patience et toi ça faisait définitivement deux. Mais plus vite tu partirais d’ici et plus vite tu irais mieux. Tu osais parler de travail alors que cette infirmière devait déjà courir partout, mais c’était plus fort que toi il fallait que tu quittes cet endroit. En plus tu commençais à avoir froid avec cette vulgaire blouse sur le dos.

« Les résultats de votre prise de sang sont encore en cours Madame Montgomery, mais nous reviendrons vers vous dès que nous les avons. Je me doute que Monsieur le Sénateur Gray a un agenda très chargé. Je vais rappeler le labo pour voir où ils en sont. N’hésitez pas à nous appeler si vous avez besoin de quelque chose, pareil pour vous Monsieur le Sénateur…»

Tu regardais l’infirmière partir les joues légèrement rouges, et lorsqu’elle fut assez loin tu te tournais vers Dorian.

« C’est que le charme de ‘Monsieur le Sénateur’ ne laisse personne indifférent à ce que je vois…»

Tu avais même pris soin d’essayer d’imiter la voix de la jeune infirmière. Jalousie ? Très certainement, mais tu étais bien trop fière pour l’avouer. Certaine personne pouvait se trouver flattée, toi tu étais juste jalouse, jalouse que d’autres personnes puissent trouver ton amant mignon. Dieu que tu détestais toutes les femmes que tu pouvais voir à son bras, tu les haïssais à un point, ça te rendait malade de voir de tels spectacles … Parce que toi ton rêve c’était de pouvoir lui donner la main en publique et montrer au reste du monde combien tu l’aimais, toi qui l’aimais depuis plus de vingt ans.


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MessageSujet: Re: keep calm it's a beautiful day ((dorian & rebecca))   keep calm it's a beautiful day ((dorian & rebecca)) EmptyDim 27 Mar - 22:56

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― Dorian&Rebecca || TW : uc
« A travers la porte ? Mon pouvoir est sans limites, je suis pire que Zeus en personne. »

Dorian continuait sur le même ton, content de voir que ses tentatives de diversion fonctionnaient, au moins en partie. Il avait conscience que les hôpitaux n’étaient pas forcément les endroits les plus rassurants, et savait d’avance que Rebecca n’aurait de cesse de protester jusqu’à ce qu’elle puisse sortir de là. Sauf que là, il ne s’agissait pas d’abréger un rendez-vous ennuyeux, mais bien de s’assurer qu’elle allait bien, avant de repartir. Sur ce point, il resterait ferme. En tant qu’employeur, il avait un devoir envers sa santé. En tant que meilleur ami, il avait un devoir également de s’assurer qu’elle aille bien. Et en tant qu’amoureux, il estimait que c’était aussi de son devoir de la protéger, y compris contre elle-même, et en l’occurrence sa légendaire impatience. Bien sûr qu’il aurait préféré être ailleurs, et la perspective de reprogrammer les réunions annulées dans son emploi du temps déjà surchargé ne le réjouissait pas vraiment. Mais là, il avait d’autres priorités, plus importantes. S’il était prêt à sacrifier beaucoup à son travail, à son ambition, il traçait une ligne rouge face à Rebecca. Elle était probablement la seule personne pour qui il aurait été capable de tout arrêter, pour qui il aurait pu changer radicalement de vie. Parfois, il se demandait sincèrement ce qu’il ferait, ce qu’il pourrait lui offrir, si jamais la vérité était connue. Bien entendu, il tenterait de surmonter le scandale. Si toutefois il était impossible de faire face … Oh, avec son nom et ses connexions, il imaginait facilement retrouver un emploi une fois l’orage passé dans une entreprise quelconque, comme tant d’autres l’avaient fait auparavant, et engranger suffisamment d’argent pour faire vivre dignement sa famille. Dorian était, in fine, un homme pragmatique. Il n’ignorait rien des vicissitudes de ce monde, et de la facilité avec laquelle une personne d’influence pouvait rebondir. L’actualité, après tout, était mouvante. Un scandale en chassait un autre. En attendant, il continuait de monter, doucement, marche après marche, dévoré par cette ambition tenace, comme s’il voulait se prouver à lui-même comme aux autres quelque chose. Comme s’il voulait prouver qu’il était supérieur au mari de Rebecca, qu’il était capable de l’écraser sous son talon, de le regarder de haut. Ce qu’il ne s’était jamais privé de faire, avec la morgue caractéristique des Gray. Un sourire tendre se dessina sur ses lèves en entendant son amante plaisanter sur son attrait en tenue d’hôpital, et il chuchota à son oreille :

« Tu sais que je te trouve toujours attirante … Y compris maintenant. »

Galant, Dorian l’était. Sincère, en l’état, il l’était aussi. Il aurait trouvé belle Rebecca n’importe où, n’importe comment. Il se moquait de sa tenue, de l’apparat. Il l’avait aimé à tous les stades de leurs vies jusqu’à maintenant, et il ne doutait pas qu’il continuerait jusqu’à leur vieillesse, quand les rides arriveraient, ainsi que les cheveux blancs. Cela n’aurait aucune importance. Parce qu’elle était la femme de sa vie, ainsi que sa meilleure amie. Son âme sœur, la personne qu’il aimait, son complément, son oxygène. Pourtant, il avait essayé, tellement essayé, de ne plus l’aimer, blessé de la voir céder à ce chantage immonde exercé par son père, blessé de la voir aux bras d’un autre, même contre sa volonté. Il n’y était jamais parvenu. Au-delà de leur passion, il y avait leur amitié, et elle lui était trop précieuse pour qu’il parvienne à couper les ponts. Sauf qu’il était incapable, en la voyant, de ne pas vouloir plus. Et donc sciemment, sans l’ombre d’un remord, il avait détruit son mariage. Qui n’en était pas vraiment un, de toute façon. Qu’un type puisse encore se regarder dans une glace après s’être, in fine, acheté une épouse … A un moment, il n’avait aucune pitié, aucune empathie. Comme toujours quand il pensait à ce rival honni, Dorian sentit une vague de haine le submerger, aussi, lorsque Rebecca l’interrogea sur ce dernier, il répliqua avec dédain :

« Non, j’ai dit que je le ferai moi-même. De toute façon, il ne risque pas de revenir suffisamment vite depuis l’autre bout du pays … »

Le ton était plus rogue qu’il ne l’aurait voulu. Il avait cependant conscience de la précarité de sa situation, et du fait qu’il était toléré en raison de sa position. Parce que techniquement, une fois qu’il avait emmené Rebecca, comme il n’était pas de sa famille, il n’avait rien à faire là. Il aurait dû être avec dans la salle d’attente. Pour une fois, il abuserait sans vergogne des avantages d’être une figure publique. Voilà cependant que Rebecca tentait à nouveau de s’extirper de son lit. Dorian observa l’échange avec l’infirmière, lui adressant un sourire chaleureux, ce sourire qui lui venait tellement aisément, qui faisait partie de la panoplie de l’homme politique habitué au contact avec le public, à afficher en permanence son optimisme et sa compassion. La jalousie de son amante ne manqua pas de l’amuser, et il répliqua avec nonchalance :

« Mon charme, mon titre, et mon compte en banque, n’oublie pas les autres parties de mon potentiel de séduction … »

Cynique, Dorian ? A peine. Il ne se faisait aucune illusion : oui, il avait un physique avantageux, et il trouvait hypocrite de chercher à dire le contraire. Grand, puissamment musclé, il correspondait à un idéal-type masculin en vogue, et s’appliquait à conserver sa forme physique à travers une pratique sportive assidue. Pour autant, il avait très vite compris que beaucoup s’intéressaient aussi, et parfois surtout, à sa personne en raison de sa fortune, et plus tard, de sa position sociale élevée. Raison supplémentaire pour laquelle Rebecca était irremplaçable. Elle l’avait connu enfant, et leur amitié avait, à ses débuts, la pureté de l’innocence de gamins s’accordant tout simplement. Leurs sentiments réciproques étaient le fruit de leur histoire commune, irremplaçable. Elle voyait Dorian, et non le Sénateur Gray. Et c’était, aux yeux de l’homme, infiniment précieux. La sonnerie de son téléphone le tira de ses pensées, et avec un sourire d’excuses, il décrocha. Fronçant les sourcils, il grommela quelques ordres :

« Comment ça, ça enfle sur les réseaux sociaux ? Tu as vu avec le siège ? Ils disent de … Comment tu veux que je laisse couler ? Rappelle et dis-leur qu’on va réagir. On oriente tout sur le projet de loi fédérale sur les émissions carbone, et tu te débrouilles pour me faire remonter les tweets sur nos dons aux associations … Tu te débrouilles, et tu me rappelles. »

Se retournant vers Rebecca, il l’informa brièvement :

« Le damage control sur les actions de la collègue de l’Arkansas dans le forage de gaz de schiste n’a pas trop réussi … On ne s’en doutait pas. Quitte à faire un montage offshore pour planquer ça, elle aurait pu au moins faire ça bien … »

Dorian leva les yeux au ciel avant de continuer :

« Bref, le parti préfère attendre et coordonner la riposte, mais faut qu’on réagisse maintenant. Avec le gala que tu m’as organisé pour les levées de fond sur la cause environnementale, on a de quoi organiser la riposte médiatique. »

Ouvrant l’appli Notes de son téléphone, il demanda :

« Au cas où, tu as rangé où ces dossiers dans ton bureau ? Que je me débrouille avec tes fiches pour me faire quelques éléments de langage. »

Et comme tout bon politicien capable de faire quarante choses en même temps, il ajouta :

« Je vais demander au chauffeur de passer prendre les enfants, si jamais on sort tard. Je lui payerai des heures supp’ pour qu’il reste avec. »

Les enfants. Les leurs. Même si ça, il n’avait pas explicitement le droit de le dire. Avec un sourire féroce, il ajouta :

« Tu crois que pour le prochain Conseil d’Administration de l’hôpital, je devrais demander à mettre à l’ordre du jour le temps d’attente aux urgences ? »

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Rebecca Montgomery
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MessageSujet: Re: keep calm it's a beautiful day ((dorian & rebecca))   keep calm it's a beautiful day ((dorian & rebecca)) EmptyLun 28 Mar - 0:44

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― Dorian&Rebecca || TW : uc
Après tout quelle était la pire situation ? La sienne ou la tienne ? Dorian voyait un autre vivre à sa place depuis seize ans. C’était auprès de ton mari que tu dormais chaque soir, auprès de ton mari que tu tenais le bras lors de vos sorties publiques, c’était ton mari qui couchait vos enfants chaque soir et qui les rassurait lorsqu’ils en avaient besoin. Parce que le pire dans cette histoire c’est que même si tu n’avais jamais réussi à l’aimer réellement, il t’avais toujours respecté et il a toujours été un père présent pour tes enfants, il a bien sûr beaucoup de déplacements par rapport à son travail, mais dès qu’il rentre il est très présent pour eux. Mais toi de ton côté ça fait seize ans que tu voyais celui que tu aimais aux bras d’autres femmes. Et même si tu te rassures en te disant qu’ils ne les aimaient pas, tu avais peur qu’un jour il tombe amoureux d’une autre et qu’il veuille créer sa propre famille. C’était vraiment ta plus grande crainte, et pourtant tu ne pourrais le retenir, car après tout il avait le droit à son bonheur lui aussi. Tu t’en voulais de cette vie que vous meniez aujourd’hui… Lorsque tu t’étais retrouvée fiancée de force, tu pensais réellement réussir à aimer ton futur époux, tu pensais qu’il pourrait réussir à te faire oublier ton amour pour Dorian. Mais tu avais dû te rendre à l’évidence, que c’était Dorian l’homme de ta vie, lui et personne d’autre, c’était lui ta moitié, sans lui tu n’étais que l’ombre de toi-même. La conclusion de votre histoire, était que chacune des places étaient maudites car lui autant que toi vous étiez malheureux séparément. Tu ne pouvais pas t’empêcher d’être jalouse de chaque femme qui s’approchaient un peu trop de lui, c’était déjà le cas lorsque tu étais adolescente et que vous étiez au lycée, maintenant  tu étais adulte et pourtant ce défaut te collait toujours autant à la peau. Tu ne pouvais pas t’empêcher d’être fière lorsqu’il te confia qu’il te trouvait toujours attirante, après tout vous étiez en couple depuis plus longtemps que la moitié de votre vie, et peu de femmes pouvaient se vanter d’être toujours désirables dans les yeux de l’homme qu’elles aiment, même vingt-trois ans après. Tu ne pouvais pas l’expliquer mais tu voyais à travers son regard qu’il était sincère, qu’il t’aimait. Ton mari ne t’avait jamais regardé d’une telle façon, même s’il prétendait t’aimer. Tu étais d’ailleurs rassurée que personne n’ai prévenu ton mari, d’une part tu ne souhaitais pas l’inquiéter inutilement, et tu ne voulais pas qu’il se retrouve dans le même endroit que Dorian, tu n’avais pas envie qu’il y ai des histoires sur la présence de Dorian à tes côtés. Mais normalement vous étiez tranquilles, puisque d’après tes souvenirs il s’envolait ce matin pour San Francisco pour deux jours. Il était hors de question qu’il annule son déplacement pour un simple malaise vagal.

« N’oublions pas ta collection de petites voitures, c’est ce qui m’a plu en premier chez toi. »

Ta propre remarque t’amusais, te replongeant dans tes souvenirs d’enfance. Tu avais l’impression que même dans tes plus anciens souvenirs il avait toujours été là. Vous étiez voisins, et bien que vos familles se détestaient vous n’aviez pas pu vous empêcher de vous entendre, de devenir amis, les meilleurs amis.

« Et ton vélo aussi… Le plus beau de tout le quartier… Je dois être matérialiste. »

Même si tu avais grandi dans les quartiers riches, ta famille n’avait plus beaucoup d’argent, ton père essayait d’en récolter à droite et à gauche, mais ils avaient dû se séparer de nombreux biens, contrairement aux Gray qui avaient énormément d’argent par rapport à vous (de l’argent de ta famille d’ailleurs), et ça se voyait dans les jouets de Dorian de l’époque. Vous passiez vos après-midi à jouer aux petites voitures, et maintenant, c’était ton fils, votre fils qui les collectionnaient. Lorsque tu regardais ton ainé, tu ne pouvais pas t’empêcher de voir Dorian à travers lui, ils avaient les mêmes yeux, ce même regard perçant. Un jour où l’autre quelqu’un allait se rendre compte de cette ressemblance qui te semble si flagrante.

Tu l’écoutais répondre au téléphone, tu essayais de suivre la conversation en tendant l’oreille vers son téléphone pour écouter son interlocuteur. Voilà pourquoi elle s’en voulait de rester ici à attendre, autant rentabiliser son temps et être utile. Il avait chamboulé toute sa journée pour toi, mais les soucis eux étaient bel et bien présents.

« Dans le meuble noir sous le Monet, deuxième tiroir ».

Dorian était très riche, et ton mari encore d’avantage. Sachant qu’il savait ton goût pour l’art, ton cher et tendre époux avait pris la peine de t’acheter un Monet pour l’installer dans ton bureau lorsque tu avais accepté le poste de Dorian, ce cadeau était une folie pour certain, toi tu étais persuadée que c’était juste pour marquer son territoire face à Dorian, lui rappeler que malgré ses déplacements, il restait tout de même pas loin. Tu n’étais pas née de la dernière pluie, tu savais qu’ils ne s’appréciaient pas et qu’ils ne s’apprécieraient jamais.

« Non non non, personne ne va chercher les enfants, c’est moi qui m’en occupe. »

Tu devrais être touchée qu’il pense aux enfants, à vos enfants, mais tu ne voulais pas qu’il s’en mêle, tu sortirais les récupérer quoi qu’il arrive.

« Excellente idée. Tu sais qu'il a fait une belle donation à l’hôpital pour rénover le bâtiment sud qui commençait à tomber en ruine, la prochaine fois je demande qu’il créé un deuxième laboratoire… »

Tu l’appelais rarement par son prénom lorsque tu parlais de ton mari à Dorian, tu ne voulais pas l’énerver d’avantage. Ton mari avait des défauts, mais tu ne pouvais nier qu’il était très généreux avec son argent qu’il donnait fréquemment à des fins associatives ou autres.

Profitant du fait que ton bien aimé soit sur son téléphone surement pour gérer les problèmes, toi tu descendais du brancard, tu t’étais stoppée quelques instants car tu sentais ta tête te tourner un peu, tu avais dû te lever trop vite, puis une fois stabilisée, tu avançais, tu avais perdu assez de temps comme ça, ce que Dorian t’avait annoncé vis-à-vis du travail t’embêtait, et tu ne voulais pas que quelqu’un d’autre que toi récupère les enfants, ils étaient encore petits, ils avaient besoin encore de repères, surtout ta petite dernière : Ava, il était hors de question qu’un chauffeur qui l’avait vu trois fois dans sa vie s’occupe de la garder. Tu prenais soin de bien placer ta blouse en marchant, et tu trainais ton pied à perfusion grinçant jusqu’à la chaise où était placée tes affaires, tu étais restée bien trop longtemps ici, l’odeur des lieux te prenait au cœur, il fallait que tu sortes respirer de l’air frais.

« Là on rentre, si il y a un problème ils m’appelleront. »

Dorian pouvait dire ce qu’il voulait, tu partirais, là maintenant, tout de suite. Tu commençais à retirer un bras de ta blouse, emmêlant ton fil de perfusion au passage, quelle galère, tu voulais juste retirer cette blouse et remettre ta robe, la tâche semblait plus compliquée que prévue. Tu pestais contre ton pied à perfusion lorsque tu fus interrompu.

« Puis-je savoir ce que vous faites Madame ? »

Tu relevais la tête en voyant un homme qui portait une blouse blanche. Tu lançais un rapide coup d’œil sur le badge accroché sur cette dernière, où tu pouvais voir l’inscription ‘docteur’, ah tu étais sauvée.

« Je voulais juste me rhabiller, vous savez pour gagner et vous faire gagner du temps pour quand je pourrais sortir. »

Il était hors de question qu’on lui annonce une mauvaise nouvelle, que tu restes hospitalisée ou autre, c’était sûr que là il lui faudrait des calmants car tu serais incapable de rester ici plusieurs jours. Sans parler qu’il était hors de question que tu laisses tes enfants, même si tu savais que tu avais encore du temps pour les récupérer.


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MessageSujet: Re: keep calm it's a beautiful day ((dorian & rebecca))   keep calm it's a beautiful day ((dorian & rebecca)) EmptyVen 1 Avr - 17:25

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― Dorian&Rebecca || TW : uc

« Et dire que je te croyais désintéressé … Oh my heart, my wounded heart ! »

Mimant la célèbre réplique de théâtre, Dorian porta comiquement sa main à sa poitrine, affichant une expression de reine offensée nécessairement comique. Au-delà de la passion, du désir, de l’amour partagé, c’étaient avant tout ces moments de légèreté auxquels il aurait été sincèrement incapable de renoncer. Au milieu de son existence qui défilait à toute allure, entièrement dévouée à la réussite, à la réalisation sans partage de ses ambitions, faite de coups d’éclat, de calculs et d’intuitions, il avait besoin de cet ilot de fantaisie où rien d’autre n’existait que son âme d’enfant préservée, du jeune Dorian qui, bien que conscient des possibilités lui étant offertes par la fortune parentale et leur place dans la haute société, n’en rêvait pas moins, comme tous les gamins de son âge, d’aller tuer des pirates avec ses copains après les cours, pour sauver une jolie princesse et récupérer le coffre au trésor – parce que la princesse c’est bien, mais la nouvelle épée dernière génération, c’est quand même mieux. Parfois, tandis qu’il finissait ses journées interminables, et qu’il restait dans son bureau à potasser ses dossiers, ou qu’il les ramenait chez lui, le trentenaire songeait à ce que sa vie aurait été, s’il avait suivi une autre voie. Moins prenante. Moins publique. Puis il se ravisait : il n’aurait pas été plus heureux. A quoi servait d’avoir du temps pour soi, quand il ne pouvait avoir sa famille auprès de lui ? Le travail avait cela de réconfortant qu’il ne le partageait pas. Ou uniquement avec des personnes qu’il appréciait. En plus, désormais, il pouvait avoir Rebecca à ses côtés. Que demander de plus ? Le reste était hors de sa portée. Mais subsistait toujours l’envie secrète de s’échapper, loin, d’emmener sa maîtresse loin de tout, et de redécouvrir le plaisir d’une vie simple, à ne se soucier de rien, comme les enfants qu’ils n’étaient plus, sauf quelques secondes précieuses, avant de retourner à leurs soucis d’adultes pressés et bien trop occupés. Ils ne pourraient pas s’offrir un tel luxe, de toute façon, parce que Rebecca avait une famille. Même si, présentement, Dorian avait envie de lever les yeux au ciel en l’entendant protester, ce qu’il évita à grand peine, conscient que dans son état d’énervement, mieux valait laisser glisser. Par habitude, il ne put s’empêcher de faire remarquer doucement l’évidence, sans se départir de son calme olympien :

« Et si tu dois être hospitalisée ou faire des examens complémentaires ? Ils ont besoin d’une mère en bonne santé avant tout. »

Sachant néanmoins que l’argumentaire rationnel risquait de ne pas avoir beaucoup de succès, il ajouta tout de même, conciliant :

« Si besoin, je m’en occuperai moi-même. »

Son téléphone recommençait à vibrer. Habitué à faire deux choses en même temps, Dorian consulta ses messages tout en écoutant Rebecca, bien qu’il ne pût arrêter la grimace se dessinant sur ses traits en l’entendant parler de son mari. Rien à faire, c’était plus fort que lui, presque un réflexe. A la place, il répondait à ses mails et SMS avec rapidité, donnant son accord pour tel ou tel document, envoyant ses ordres … Il était habitué à jongler entre différentes activités, à décider en quelques secondes. Et à gérer Rebecca quand cette dernière avait décidé de n’en faire qu’à sa tête, manifestement, puisqu’il avait à peine relevé la tête qu’elle faisait mine de s’en aller, avec sa perfusion et tout son attirail. Affichant un sourire mi-contrarié, mi-attendri, l’homme rangea son téléphone dans sa poche, essayant de rattraper sa meilleure amie pour l’aider :

« Attends … »

Ils furent interrompus par une blouse blanche, qui posa la question la plus logique. Remerciant silencieusement la providence pour cette apparition, Dorian se plaça immédiatement en retrait, suivant l’échange avec attention. Le médecin resta de marbre en entendant Rebecca et répondit sur un ton impitoyablement professionnel :

« Je pense que vous préférerez vous interrompre et m’écouter, mais le choix vous appartient, Madame. »

Manifestement, il en avait vu d’autres. Tournant son regard sévère vers Dorian, il continua :

« Monsieur, vous êtes le mari de Madame ? Ou de la famille ? Sinon, je vous prierai de nous laisser. »

Comme à chaque fois que cette question lui était posée, Dorian se mordit légèrement la lèvre inférieure, et une expression de contrariété passa brièvement sur son visage. Oui, ils étaient une famille, et il aurait eu largement plus le droit de prendre cette appellation que celui qui l’avait légalement. Pour autant, il se contint, afficha un sourire affable, celui qu’il était capable d’invoquer en un quart de seconde à force de l’avoir pratiqué durant sa campagne, qu’il arborait en toutes circonstances avec une facilité déconcertante, et il répondit posément :

« Juste un ami. J’attendrai dehors. »

Bien sûr, il avait songé un bref instant à tenter d’obtenir un privilège pour rester, mais trouvait idiot de faire scandale, si jamais. Et puis, Rebecca avait le droit à un peu d’intimité avec un médecin, surtout … non, il se refusait à terminer le cours de sa pensée. Il récupéra son pardessus resté sur la chaise qu’il occupait depuis le début, offrit un sourire d’encouragement à la femme de sa vie, puis sortit. Au milieu du reste des personnes qui attendaient des nouvelles, à s’inquiéter pour un proche, Dorian ne put s’empêcher de penser qu’il était finalement un inconnu parmi tous les autres, et que l’hôpital offrait une forme d’égalité dans la tourmente que peu d’autres endroits étaient en mesure d’assurer, dans cette société. A mesure que les minutes s’écoulaient, il sentit malgré lui la nervosité le gagner. Les mains moites, il les essuya sur son pardessus, guettant la grande horloge centrale qui ne bougeait pas d’un pouce, ou en tout cas trop lentement à son goût. Finalement, un infirmier vint le trouver pour lui dire qu’il pouvait retrouver son « amie », s’il le désirait. Hochant la tête et remerciant le soignant, Dorian s’avança à nouveau à travers les couloirs, et se retrouva bientôt face à Rebecca. Se forçant à afficher une expression joviale, il demanda :

« Alors ? Est-ce que je dois te réprimander parce que tu ne dors pas assez ? »

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MessageSujet: Re: keep calm it's a beautiful day ((dorian & rebecca))   keep calm it's a beautiful day ((dorian & rebecca)) EmptyVen 1 Avr - 21:30

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― Dorian&Rebecca || TW : mariage forcé, adultère
Tu n'avais aucune envie de penser au pire. Certes tu n’étais pas dans ton assiette depuis une dizaine de jours, et ton corps commençait à te montrer qu’il était vraiment fatigué, mais tu ne voulais pas penser à des choses graves. C’est surement pour ça que tu voulais partir, tu avais peur de ce qu’on pouvait bien t’annoncer, tu préférais adhérer à la technique de l’autruche. Tu étais bien trop jeune pour qu’on t’annonce quelque chose de dur, mais tu restais quand même consciente que la maladie pouvait toucher tous les sexes, et également tous les âges. Les hôpitaux, moins tu les fréquentais et mieux tu te portais, et puis tu ne voulais pas qu’on te retienne d’avantage, tes enfants t’attendraient en fin de journée, et tu ne voulais que personne d’autre que toi s’en occupe. Tes enfants étaient la chose la plus précieuse et la plus sacrée que tu avais, tu étais une véritable maman louve. Pour eux tu pourrais déplacer des montagnes, et la seule chose qui t’importait était qu’ils se sentent bien, tu avais été bien trop déçue de ta famille étant jeune, et ton souhait c’était de ne pas reproduire les mêmes erreurs que tes géniteurs. Et même si tu évitais qu’ils ne soient gardés par n’importe qui, que tu étais de nature méfiante et protectrice, Dorian avait toute ta confiance sans oublier que c’était vraiment lui leur père, même si ce secret, il n’y avait que Dorian et toi qui le partageaient. Tu étais bien consciente que si tu te retrouvais en incapacité de t’occuper de tes deux trésors et que ton meilleur ami se proposait pour s’occuper d’eux, si ça parvenait aux oreilles de ton cher époux, il y aurait surement de l’électricité dans l’air, les deux hommes ne s’appréciaient pas et ça se ressentait, même si tu savais que ton mari faisait tout pour le cacher... Dès que vous en aviez la possibilité, tu essayais que Dorian puisse les voir, passer du temps avec eux, même si ça ne pouvait pas être aussi souvent que tu le voudrais, des photos et des vidéos sur un téléphone ne pouvaient en rien remplacer un vrai moment de partage. Ta fille était encore petite, mais tu savais que ton ainé appréciait beaucoup son « tonton Dorian », et réclamait souvent de le voir. Tu chassais les mauvaises pensées de ton esprit, et tu commençais à vouloir partir, lorsqu’un médecin arrivait. Ce dernier invitait Dorian à partir, et c’était le cœur lourd que tu regardais ton « ami » partir. Bien sur que sa place était à tes côtés, il pouvait tout entendre de toi, tu n’avais pas de secret pour lui, mais malgré tout l’amour que vous vous portiez, vous ne restiez que de simples amis pour la société, et une simple amitié ne pouvait pas justifier sa présence à tes côtés, du coup tu le laissais partir sans t’y opposer toi non plus.

« Remettez-vous sur le brancard s’il vous plait. ».

Tu t’exécutais, même si tu sentais ton cœur s’accélérer, parce que Dorian avait la capacité de t’apaiser, et ça depuis toujours. Intérieurement tu priais pour qu’on ne t’annonce rien de grave.

« Nous avons trouvé l’origine de vos vomissements, de votre fatigue, il n’y a rien d’inquiétant Madame, vous êtes simplement enceinte. ».

« Pardon ? ».

Tu tombais des nues. Tu ne t’attendais pas à une telle révélation, pour la simple et bonne raison que tu ne tentais pas d’avoir un troisième enfant puisque tu prenais un contraceptif. Tu avais la sensation d’un goût de déjà vu ; et pour cause, ta première grossesse n’avait pas été désirée, c’était un accident, et malgré ton contraceptif, tu étais tombée enceinte, et là tu revivais la même chose. Mais contrairement à ta première grossesse, tu semblais beaucoup mieux l’accepter, même si tu avais du mal à y croire. Tu n’avais pas hésité à remettre en cause les compétences du médecin, et, c’est lorsqu’il te fit une rapide échographie que tu prenais la peine enfin de le croire. Mettre en cause les compétences d’un médecin qui a étudié son métier pendant une quinzaine d’années, tu étais vraiment une patiente ingrate. Tu avais pensé à beaucoup de scénario, beaucoup plus grave, et tu n’avais pas pensé à celui-là. Tu pouvais te vanter d’avoir eu deux grossesses très tranquille niveau symptôme, alors tu trouvais ça étrange que cette grossesse soit différente des deux précédentes, en ayant pour commencer des nausées quasiment tout au long de la journée, sans oublier les vomissements. Tu passais par plusieurs étapes, la surprise, le déni, la joie, et maintenant la crainte, est-ce que c’était Dorian le père de cet enfant ? Ou ton mari ? Il était encore trop tôt pour le dire…  Une fois le médecin partis, il fut remplacé par un infirmier qui s’occupait de te retirer ta perfusion, un pas de plus vers la liberté et le monde extérieur. Tu lui demandais de te renvoyer Dorian, tu ne pouvais pas garder une telle information pour toi, tu ne pourrais rien lui cacher et sa présence et manquais déjà. Tu l’attendais, regardant la grande tache sur la petite photo imprimée entre tes mains, la première photo de ton bébé.

« Non… Je… Je suis… Il m’a dit que je suis enceinte. ».

Ça ne servait à rien de tourner autour du pot, même si tu avais encore du mal à y croire. Grossesse peut-être non désirée à l’origine, mais ce bébé tu allais l’aimer autant que tes deux autres enfants. Tu espérais que Dorian soit encore le père, tu savais qu’il y avait très peu de chance que ça puisse être ton mari, vu la mauvaise épouse que tu étais.

« Alors je lui ai dit que ce n’était pas possible qu’il avait dû se tromper de dossier, du coup il m’a fait une échographie pour me prouver que c’était bien vrai. ».

Tu ignorais comment il allait réagir, mais toi malgré le déni du départ tu commençais déjà à te projeter à la tête d’une fratrie de trois enfants. Trois enfants que tu aimerais plus que tout, et qui seront libres de vivre la vie qu’ils souhaiterais, pas comme tes parents qui t’avaient dicté ta vie et qui faisaient que tu te retrouvais mariée à un homme que tu n’aimais pas, regrettant chaque jour qui passe de ne pas pouvoir porter le nom de ton meilleur ami, et de vivre ensembles avec vos enfants. Tu lui donnais la photo que le médecin t’avait imprimé quelques minutes auparavant.

« Tiens. ».


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MessageSujet: Re: keep calm it's a beautiful day ((dorian & rebecca))   keep calm it's a beautiful day ((dorian & rebecca)) EmptyDim 3 Avr - 19:33

Dorian Gray a écrit:
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― Dorian&Rebecca || TW : uc

« Oh … »

Ce fut tout ce que parvint à offrir Dorian en entendant la nouvelle, qui était bien éloignée de ce à quoi il s’était attendu. A quoi s’attendait-il ? Honnêtement, outre une annonce douloureuse, dont il avait tenté de repousser l’idée avec virulence, il avait surtout pensé à un malaise dû à une fatigue importante, et donc à une nuit d’observation éventuelle assortie d’une prescription de vitamines diverses et d’une astreinte à lever un peu le pied. C’était le plus évident, et le politicien était un homme rationnel, qui préférait penser aux solutions pragmatiques avant tout. Inutile donc de préciser qu’il n’avait pas réellement anticipé ce qu’il venait d’entendre, et encore moins les possibles complications. Parce que bien entendu, il ne pouvait avoir la même réaction qu’un meilleur ami normal, et féliciter simplement Rebecca, ou lui demander doucement ce qu’elle comptait faire. Cela viendrait dans un second temps. Mais l’interrogation poignante s’arrogea immédiatement la majeure partie de son esprit. Deux fois déjà, il avait été confronté à la cruelle question. Deux fois déjà, il avait attendu, n’osant espérer, se demander s’il était bon d’espérer, sans parvenir à souhaiter que le résultat soit autre que celui auquel il ne pouvait renoncer.

Dorian souffrait de ne pouvoir montrer sa paternité aux yeux de tous. Au gré des années, il s’était rendu compte que c’était peut-être l’aspect de sa relation cachée avec Rebecca qui était le plus douloureux. Ces enfants – ou plutôt ses enfants – étaient bien nés d’un profond amour, juste pas celui qu’ils s’imaginaient. Et il n’aurait eu aucun mal à endosser ses devoirs de père, à les élever et à les chérir. Ce dernier point, il le faisait en silence, à distance, se contentant d’être un « oncle » trop généreux et présent, sans pouvoir obtenir davantage. Parfois, il se surprenait à trouver des ressemblances entre l’aîné et lui-même, que ce soit dans les traits qui s’affinaient peu à peu ou dans les petites manies, les intérêts, les dégoûts … Inconsciemment, il cherchait un peu de lui dans ces êtres qu’il avait engendrés et qui l’ignoraient, comme pour se rattacher à la certitude qu’ils étaient ses enfants, même s’il ne les élevait pas. Même si ce n’était pas lui qu’ils appelaient « Papa ». Il se demandait, de temps en temps, comment ils réagiraient, en apprenant la vérité. S’ils continueraient à considérer l’homme qui les élevait comme leur père. S’ils leur en voudraient pour cette mascarade. Si, avec le temps et l’âge, ils comprendraient, ou essaieraient. S’ils parviendraient à lui faire une petite place dans leur vie. Une part de lui se résolvait difficilement à les voir évoluer sans que jamais il ne puisse être à sa place près d’eux. Peut-être que quand ils seraient plus vieux … Oui, il caressait le doux espoir qu’à ce moment, Rebecca quitterait son mari et qu’ils pourraient vieillir ensemble, loin des projecteurs, à profiter de leur fortune, et que les enfants apprendraient la vérité. Mais ce futur chimérique n’existait que dans son esprit, et dans ses regrets. Pour le moment, il n’était que l’amant, le géniteur inconnu, celui qui observait le cliché avec une fascination teintée, déjà, de mélancolie. Délicatement, il posa ses doigts sur un bord de l’image, en une demande muette pour la prendre, et quand cette dernière lui fut accordée, il prit l’échographie dans sa main, l’observant avec une émotion étrange. Il ressentait joie et peur mêlées, sans parvenir à les dissocier. Et si celui-là n’était pas … A nouveau, l’atroce question se posa dans son esprit, et cette fois, il ne la repoussa pas. A la place, il murmura :

« Est-ce que … ? »

Sans qu’il ne s’en rende compte, ses doigts caressaient l’objet dans ses mains, lentement, comme si eux non plus n’osaient libre court à leurs émotions, de crainte de les voir se briser si la réponse n’était pas celle attendue. Et si c’était le cas ? Dorian savait d’ores et déjà qu’une partie de lui en mourrait de jalousie, que cette union détestée ait pu donner naissance à un enfant, qu’elle puisse vivre à travers une descendance, qu’une progéniture lui rappelle toujours que la femme qu’il aimait n'était pas entièrement sienne. Il savait aussi qu’il marquerait forcément une préférence envers les deux aînés, et qu’il exclurait sans le vouloir ce troisième. Si Rebecca décidait de le garder, bien entendu. Et cette décision ne lui appartenait pas, il n’avait pas son mot à dire dessus. Son corps, son choix. Comme il aurait compris sans mal qu’elle avorte des deux premiers, surtout lors de la première grossesse, véritablement accidentelle, par rapport à la seconde. Un brin de culpabilité, à cette pensée, lui vint. Peut-être aurait-il dû prendre davantage de précautions. En même temps, par prudence, Dorian mettait généralement un préservatif, puisqu’ils étaient au moins trois dans cette relation, et que sa confiance dans l’époux de Rebecca était éminemment modérée. Mais dans l’ivresse de sa victoire aux élections … le soir … sur son bureau … Un souvenir se forma dans son esprit. Agréable. Et terriblement coupable. Il se revoyait envoyer balader tous ses dossiers avec un sourire victorieux, avant de soulever Rebecca par les hanches avec facilité et de l’apposer sur ledit bureau, il sentait encore ses jambes s’enrouler autour de ses hanches, ses mains parcourir aussi fiévreusement son corps que ses lèvres …

Et à aucun moment, il ne revoyait un préservatif. Pas plus qu’il ne se souvenait d’avoir vu Rebecca prendre sa pilule ce soir-là.

« Le soir de mon élection … On n’a pas … Tu avais pris … ? »

Soit c’était ce soir-là, soit ils n’avaient pas de chance. Soit … l’autre possibilité le hantait. Alors finalement, il compléta ses interrogations par une phrase complète :

« Est-ce que le médecin t’a dit de quand datait la grossesse ? Ou au moins un ordre de grandeur ? Vu le cliché, ça ne doit pas être très ancien … »

En suspens, entre eux, se tenait toujours la vraie question, celle qu’il n’arrivait pas à prononcer.

Est-ce qu’il était le père, ou est-ce que l’Autre l’était ?


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MessageSujet: Re: keep calm it's a beautiful day ((dorian & rebecca))   keep calm it's a beautiful day ((dorian & rebecca)) EmptyLun 4 Avr - 0:22

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Tu aimerais pouvoir lui répondre du tac au tac, lui affirmer que c’était lui le père, lui et personne d’autre, mais ça tu ne le pouvais pas. Cet enfant tu ne pouvais pas encore être sûre de son géniteur, pas tant que tu n’avais pas de date de conception précise, tu avais eu une estimation de date, mais tu n’avais pas réfléchis à la période à laquelle ça correspondait. Tu savais que Dorian ne pouvait pas se réjouir de la nouvelle comme tu le souhaiterais, car si cet enfant était de ton mari il se sentirait surement blessé que tu puisses avoir un enfant d’une union qui n’en n’est pas vraiment une, et si jamais c’était bien Dorian le père, il serait obligé de voir son enfant grandir loin de lui, élevé par un homme qu’il détestait. Bien sûr que tu souhaitais que ce soit Dorian le père, c’était lui l’homme que tu aimais, même si tu étais consciente que d’avoir un autre enfant de lui était risqué, et qu’un jour ou l’autre la vérité risquerait d’éclater. Tu t’en voulais d’imposer ton mariage à Dorian, souvent tu te disais qu’il serait surement plus heureux sans toi, vous aviez déjà essayé de prendre vos distances, mais vous n’aviez jamais pu vu résoudre à faire une croix sur votre amitié, et jamais tu n’arriverais à fermer les yeux sur tout l’amour que tu lui portais. Il représentait tout pour toi, il était ton âme sœur… Il était ton premier et unique amour, ton premier baiser, ta première fois… Tu avais de la chance d’être tombée sur l’homme de ta vie dès ton plus jeune âge, et pourtant tu te retrouvais mariée à un autre, tout ça à cause de ton père qui n’a jamais su gérer son argent. Lorsque tu avais accepté les fiançailles imposées par ton père, tu avais sincèrement penser réussir à honorer ce mariage, à finir par aimer ton futur mari, mais tu n’y étais jamais parvenu, car ton cœur tu l’avais déjà donné à quelqu’un d’autre…

Tu étais consciente que ton silence n’allait pas le rassurer, mais tu ne pouvais pas affirmer quelque chose dont tu n’étais pas sûre, comment allait-il réagir si c’était ton mari le père ? Est-ce que ça impacterait votre relation actuelle ? Tu n’avais aucune idée des rapports que tu avais pu avoir au cours des dernières semaines, entre la campagne de Dorian, et tes nouvelles prises de fonction tu avais eu… A cet instant tu étais incapable de dire les jours où ton mari avait été absent. Tu étais dans le flou.

« Bien sûr que je l’ai prise. Enfin… Il me semble… »

Il avait réussi à te faire douter… Pourquoi est-ce qu’il te posait cette question précise? Puis, tu prenais le temps de te replonger au jour de son élection. Puis tu te rappelais de cette soirée si spéciale, si intense. Vous aviez baptisé son bureau ce soir-là, la récompense après tant de semaines de travail et de pression, et cette pensée t’arrachait un sourire. Est-ce qu’il s’était protégé ce soir-là ? Et toi ? Maintenant qu’il te le disait peut-être que tu avais oublié de prendre ton comprimé ce soir-là, bien trop ailleurs avec l’euphorie de la soirée pour penser à ça.  Tu te souvenais qu’il t’avait parlé de ton mari qui l’avait félicité. Vous n’aviez fait qu’un lui et toi. Pourquoi il te posait cette question ? Pensait-il que vous aviez conçu ce bébé lors de cette fameuse soirée ?

« Il m’a dit que leurs matériels aux urgences n’étaient pas des plus performants, mais en comparant la prise de sang et l’échographie, il estime le début de grossesse entre le 2 et le 7. Mais il m’a conseillé de voir mon gynécologue pour être réellement fixée. »

En citant les dates à voix haute, tu remarquais que les dates coïncidaient parfaitement avec la soirée de son élection, mais tu te rappelais également que ton mari était présent à cette période, alors le doute s’installait un instant. Puis tu plongeais dans tes souvenirs, ton mari avait veillé à ne pas avoir de déplacement les dix jours avant la fin de la campagne de Dorian, car il savait que tu serais très occupée par ton travail et qu’il devrait t’épauler pour les enfants. Cette semaine tu avais été très absente de la maison, alors ça te semblait évident que ce soit Dorian le père, lui et personne d’autre.

« Ça concorde avec ton élection. »

Tu te sentais vraiment soulagée, tu soupirais d’aise. Pour toi il n’y avait plus de doute, bien trop occupée par les élections, tu avais trouvé une bonne excuse pour délaisser ton rôle d’épouse. Dorian était le père, tu en étais persuadée, père d’un troisième enfant qui grandissait depuis presque un mois dans ton ventre.  C’était le fruit de votre amour, amour que vous cachiez à la société mais qui existait pourtant, un amour qui durait depuis plus de vingt ans.

« C’est toi, j’en suis sûre. »

« Ça va encore nous couter cher… »

Et pour cause, si la date était exacte, il allait falloir la changer pour ne pas éveiller les soupçons de ton mari. Mais changer une date, ça demandait beaucoup d’argent, et vous aviez déjà dû le faire pour vos deux précédentes grossesses, et c’était Dorian qui s’en était chargé, pour ne pas que ton mari se rende compte de tes dépenses d’argent. Tu étais vraiment folle d’avoir des enfants de ton amant, mais tu n’avais jamais pu te résoudre à avorter que ce soit pour ton fils ou ta fille. Tu avais déjà avorté une fois lorsque tu avais dix-sept ans et que Dorian partait à l’université, ça avait été la plus douloureuse décision à prendre et à vivre. Dorian l’ignorait d’ailleurs. Plus jamais tu ne voudrais vivre ça. A défaut de pouvoir être mariée à l’homme que tu aimais, tu avais quand même des enfants avec l’homme dont tu étais réellement amoureuse.

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